Dans une réflexion sur l’humain et sur la nature, et part un jeu sur leur binarité, pour les faire coexister, je recherche la fragilité des corps. Je souhaite mettre à nu une vulnérabilité que l’on partage avec les plantes. C’est une recherche sur la beauté, présente là où l’on ne la voit pas toujours, et à la poésie que l’on peu apporter au quotidien. Si les générations précédentes ont saccagé l’environnement, la mienne se doit de trouver une harmonie, un équilibre. Car un autre monde est possible, envahis de verdure. Alors, nous pourrons respirer à nouveau. Très inspirée par le collage, j’utilise souvent la double exposition pour donner autant d’importance à une fleur qu’à un visage. Le but est pour moi de jouer sur le débordement, et sur l’émotion poétique des corps. De souligner la force aussi, comme celle d’un arbre qui, plié par la tempête, s’enracine dans un lac pour pousser à nouveau vers le ciel.
La narration ne vient pas de leurs histoires personnelles, mais de l’esthétique de leur attitude, comme un mouvement dansé. Je ne cherche pas ici à raconter l’avant, ou l’après, mais un instant, suspendu, imprimé, comme un tableau. C’est une forme de résistance, face à un monde ultra rapide et hyper connecté. Une ode à la jeunesse, à la vieillesse, à la joie, à la tristesse. Dichotomie entre humains et plantes, entre fragilité et force, qui coexistent, et offrent à nos yeux un monde beau dans lequel nous voulons continuer à vivre. Grâce à la mélodie des formes, et à la rythmique des couleurs, le monde danse. Immortels, nous avons été, et nous redeviendrons, des fleurs.
Ne coupez pas les roses quand elles sont fanées, car elles ont encore beaucoup à dire.









